Le 1er juillet, le tout nouveau parc du Chemin de l'île à Nanterre accueillera une "matinée canine". Elle clôturera la session de printemps de ces animations assurées par le collectif des éducateurs canins professionnels (CECP) et commanditées par le conseil général des Hauts-de-Seine.
L'objectif est d'initier les propriétaires de chiens aux règles à respecter en milieu urbain. Longtemps ignorée par les collectivités, faute d'outils et de partenaire, l'éducation des chiens en ville mobilise de nombreuses communes. Les initiatives se multiplient.
A la rentrée, Sèvres et Boulogne accueilleront également des éducateurs canins du CECP pour des actions auprès des propriétaires de chien et la valorisation de ceux qui se comportent bien.
A Bayonne, une journée du chien a été organisée pour la première fois le 28 avril dernier avec l'Association française d'information et de recherche sur l'animal de compagnie (Afirac) pour inciter les administrés à ramasser les déjections canines.
Alors que cette pollution représente une des sources majeures de mécontentement des piétons parisiens (70% s'en plaignent), la capitale fait appel au CECP pour favoriser l'éducation des maîtres depuis plus de cinq ans. Mais l'entreprise spécialisée intervient aussi dans les centres de loisirs pour apprendre aux enfants à éviter les morsures (on compte 150.000 chiens à Paris). En effet, sur les 500.000 morsures canines enregistrées chaque année, 40% concernent les moins de 15 ans. Pour ces actions, les communes, communautés d'agglomération ou conseils généraux mobilisent leur budget propreté. Au CECP, l'intervention d'un éducateur canin pour trois heures est facturée 150 euros. Il est également possible de rémunérer ces actions sur le budget éducation. La présence des chiens en milieu urbain impacte en effet ces deux volets.
artcile de Florence Pinaud